Espace vectoriel


  • V

    Bonjour,

    J'ai un devoir maison à faire sur les espaces vectoriels mais plus précisément sur les polynôme d'endomorphisme. Voici l'énoncé :

    Soit E un R-espace vectoriel, u un endomorphisme de E et P = aaa_0+a1+a_1+a1X+...+a+a+a_nXnX^nXn un polynôme de R[X]. On note P(u) l'endomorphisme P(u) = a0a_0a0Id + a1a_1a1.u + ... + aaa_nunu^nun

    ou uku^kuk = u o u o u o ... o u (k fois). Enfin P est un polynôme annulateur de u ssi P(u) = 0.

    1. Montrer que l'ensemble A des polynômes annulateurs de u est un R-espace vectoriel.
      Pour cette question, je ne sais comment faire. En effet, je sais montrer qu'un espace est un sous espace vectoriel d'un autre en utilisant le th. de caractérisation mais ici je ne sais pas si il faut utiliser ce théorème pour montrer cela.

    Aviez-vous une idée ?

    Merci.


  • mtschoon

    Bonjour,

    Si j'ai bien compris ton énoncé, u est une application linéaire de E dans E (endomorphisme de E)
    Vu sa définition, P(u) est un endomorphisme de E

    L'ensemble L(E) des endomorphismes de E est un R-espace vectoriel

    A est un sous-ensemble de l'ensemble des polynômes

    Pour prouver que A est un R-espace vectoriel, tu peux utiliser ce que tu appelles le théorème de caractérisation ( J'imagine que tu dois prouver que A est non vide et stable par combinaison linéaire)


  • V

    ?


  • V

    Ok !

    J'utilise alors le théorème de caractérisation.

    A ⊂ L(E)
    A ≠ {∅} car 0 ∈ à A (j'ai un doute)
    A est stable par CL ?

    Soient λμ\lambda \muλμ ∈ R

    Mais après il faut prendre 2 éléments de A mais du coup je ne sais pas comment on fait... J'ai notamment un doute sur mq A est non vide...


  • mtschoon

    Je regarde les notations de près pour éviter les mélanges

    vu qu'un polynôme annulateur P de u est un
    polynôme à coefficients réels (alors que P(u) est un endomorphisme de E -* j'avais mélangé les notations*-)

    (qui est un R-espace vectoriel)

    Soit u un endomorphisme fixé de E

    1. Pour Prouver que A est non vide, tu peux utiliser le polynômep0=(0,0,...,0)p_0=(0,0,...,0)p0=(0,0,...,0)

    Nécessairement :0.id+0.u+...0.un=00.id+0.u+...0.u^n=00.id+0.u+...0.un=0

    Donc p0p_0p0 est polynôme annulateur de u

    p0∈ap_0 \in ap0a

    1. Pour Prouver que A est stable pour la multiplication par un réel k

    Soit P un polynôme annulateur de u :

    p=(a0,a1,...,an)p=(a_0,a_1,...,a_n)p=(a0,a1,...,an)

    a0.id+a1.u+...+an.un=0a_0.id+a_1.u+...+a_n.u^n=0a0.id+a1.u+...+an.un=0

    En multipliant par k

    ka0.id+ka1.u+...+kan.u=0ka_0.id+ka_1.u+...+ka_n.u=0ka0.id+ka1.u+...+kan.u=0

    Donc le polynôme kp=(ka0,ka1,...,kan)kp=(ka_0,ka_1,...,ka_n)kp=(ka0,ka1,...,kan) est un polynôme annulateur de u

    kp∈akp \in akpa

    1. Pour Prouver que A est stable pour l'addition

    Soit P un polynôme annulateur de u :

    p=(a0,a1,...,an)p=(a_0,a_1,...,a_n)p=(a0,a1,...,an)

    a0.id+a1.u+...+an.un=0a_0.id+a_1.u+...+a_n.u^n=0a0.id+a1.u+...+an.un=0

    Soit Q un polynôme annulateur de u :

    q=(b0,b1,...,bn)q=(b_0,b_1,...,b_n)q=(b0,b1,...,bn)

    b0.id+b1.u+...+bn.un=0b_0.id+b_1.u+...+b_n.u^n=0b0.id+b1.u+...+bn.un=0

    En ajoutant membre à membre:

    (a0+b0).id+(a1+b1).u+...+(an+bn).un=0(a_0+b_0).id+(a_1+b_1).u+...+(a_n+b_n).u^n=0(a0+b0).id+(a1+b1).u+...+(an+bn).un=0

    Donc p+q=(a0+b0,a1+b1,...,an+bn)p+q=(a_0+b_0,a_1+b_1,...,a_n+b_n)p+q=(a0+b0,a1+b1,...,an+bn) est un polynôme annulateur de u

    p+q∈ap+q \in ap+qa

    CQFD

    Vérifie tour ça.


  • V

    Je comprends ce que vous avez fait pour mq A est non vide. Pour mq A est stable par CL j'ai fait cela :

    Soient λ, μ ∈ R
    P ∈ A ⇒ a0a_0a0Id + .... + aaa_nXnX^nXn = 0
    Q ∈ A ⇒ b0b_0b0Id + .... + bbb_nXnX^nXn = 0

    Mq λP + μQ ∈ A
    ⇔ λ(a0(a_0(a0Id +...+ aaa_nXnX^nXn) + μ(b0(b_0(b0Id + .... + bbb_nXnX^nXn)
    ⇔ λ0 + μ0 = 0

    C'est stable par combinaison linéaire, donc A est un sev de R[X].

    C'est correcte ?


  • mtschoon

    Si tu préfères la stabilité par combinaison linéaire, c'est très bien.

    J'avais décomposé les deux (stabilité pour la multiplication par un réel et stabilité pour l'addition), car j'avais l'impression que c'est ce que tu voulais faire.

    Tes deux dernières lignes n'ont guère de sens...

    Je reprends

    p∈a↔a0id+a1u+...+anun=0p \in a \leftrightarrow a_0id+a_1u+...+a_nu^n=0paa0id+a1u+...+anun=0

    q∈a↔b0id+b1u+...+bnun=0q \in a \leftrightarrow b_0id+b_1u+...+b_nu^n=0qab0id+b1u+...+bnun=0

    En multipliant la première égalité par λ, la seconde par μ, en ajoutant membre à membre puis en regroupant(* il faudra détailler tout ça mais je n'ai pas l'envie de tout taper...*), tu obtiens :

    (λa0+μb0).id+(λa1+μb1).u+...+(λan+μbn)un=0(\lambda a_0+\mu b_0).id+(\lambda a_1+\mu b_1).u+...+(\lambda a_n+\mu b_n)u^n=0(λa0+μb0).id+(λa1+μb1).u+...+(λan+μbn)un=0

    Tu pourras conclure que le polynôme λp+μq∈a\lambda p+\mu q \in aλp+μqa

    Pour expliciter davantage, reporte toi à ma réponse précédente.


  • V

    Ca marche, je vois ! Merci beaucoup.

    1. Considérons l'ensemble B = {Deg(P) ∈ N / P ∈ A \ {0}}. On admettra que B est non vide. Mq B admet un minimum n0n_0n0

    Là, par contre pour cette question j'ai absolument aucune idée qui me vient à l'esprit pour répondre à cette question... Si vous auriez des pistes, je prends volontiers.

    Merci !


  • mtschoon

    Désolée pour la 2), mais je ne vois pas ce qu'il faut montrer.

    B est une partie non vide de N

    Toute partie non vide de N admet un plus petit élément (c'est une propriété usuelle de naturels), donc B admet un plus petit élément n0n_0n0

    Je ne vois pas ce qu'il y a a faire de plus.


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